Comment se lancer dans le freelancing en 2023 ?
C'est une des questions de prédilection du Board. Une question avec autant de réponses qu'il y a de freelances d'entrepreneur.es ou de solopreneur.es.
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Pourtant, malgré la diversité des parcours et des spécialités en freelance, toutes celles et ceux qui se lancent ont souvent un point commun : les pièges dans lesquels ils tombent en début d'activité !
Alors cette semaine, dans le Board, on met les pieds dans le plat et on passer en revue les cinq pièges à éviter quand on se lance en freelance.
Pour nous en parler, j'ai invité Nolwenn Nasri, UX designer et freelance expérimentée Nolwenn pratique son métier avec passion depuis 2016. Elle forme et accompagne aussi des freelances pour les aider à cartonner dans leur activité.
Si tu veux suivre Nolwenn, tu pourras retrouver ses conseils sur son site ou sur sa chaîne Youtube.
Pour écouter sa mini-série , c'est par ici :
Et si tu veux soutenir le podcast - et découvrir le tips secret de Nolwenn réservé aux membres de la communauté - tu peux collecter chaque semaine les NFT collector du Board :
Au programme de cet article : les 5 pièges classiques de la vie du freelance, et tous les conseils de Nolwenn pour les éviter !
- Ne pas savoir dire non
- Oublier de travailler aussi sur son propre business
- Se sur-investir pour ses clients
- Mal cadrer un projet
- Travailler à gommer ses défauts, plutôt qu’accentuer ses forces
Piège N°1 : ne pas savoir dire non
Le premier piège - et sans doute le plus gros, c'est le fait de dire oui à tout.
Dire oui à tout : le péché originel du freelance débutant.
Difficile d'éviter ces erreurs - d'autant que c'est souvent en les faisant qu'on apprend à les repérer et à les éviter, mais on peut au moins se poser les bonnes questions avant d'accepter une nouvelle mission.
Comme le rapporte Nolwen, au début on dit oui par peur de manquer : manquer d'argent, manquer de client.
Je me suis retrouvée à aller imprimer des cartes de visite pour un client, alors que je suis dans le digital.
Apprendre à dire non, c'est réussir à se recentrer sur les missions à forte valeur ajoutée et à mieux gérer son temps et son équilibre.
Apprendre à dire non, c'est apprendre à dire oui à autre chose, comme le dit mon invité·e : une citation qu'on devrait imprimer en poster et afficher dans tous les bureaux où travaillent des indépendant·es !

Comment apprendre à dire non ?
- Pour pouvoir dire non plus sereinement, il faut accentuer sa prospection pour se retrouver en position de force sur le marché 💪 et éviter le stress et la peur de manquer
- Autre astuce : se donner un laps de temps pour réfléchir à chaque proposition et refuser ce que l'on ne sent pas à 100%.
Piège N°2 : oublier de travailler sur son propre business
Parmi les erreurs courantes des personnes qui se lancent à leur compte : ne pas considérer ton business comme une entreprise à part entière, qu'il faut bichonner, suivre et faire prospérer.
L'erreur classique du freelance : trop se concentrer sur ses missions clients et perdre de vue que l'on est d'abord aussi chef·fe de sa propre d'entreprise avec toutes les casquettes inhérentes (communication, prospection, comptabilité etc.). On ne peut pas passer 100 % du temps à travailler pour ses clients, il faut aussi prendre du temps de gestion.
Les 5 conseils de Nolwenn pour te mettre à l'abri 🏠 - toi et à ta petite entreprise :
- Économiser ! en cas de coup dur, de rappel de l'URSAFF, par exemple, suivre sa comptabilité et avoir de la trésorerie, c'est indispensable 🪙🪙🪙
- Traquer son temps ⏰ (avec des outils comme toggl, par exemple)
- Avoir un objectif de chiffre d'affaires 🔢 et identifier comment l'atteindre - mais aussi un objectif de rentabilité, en pensant aussi à traquer ses dépenses
- Sanctuariser un jour par semaine où on s'occupe de son activité ⛩️ : une journée pour l'administratif par exemple (voir la ressource du Board à retrouver plus bas dans les bonus)
- Diversifier ses sources de revenus ☯️ on évite le mono-client dont on est maxi-dépendant·e, à moins d'en profiter pour se constituer une belle avance de trésorerie avec une mission longue et bien payée
La ressource bonus : si tu cherches à mieux t'organiser et à gagner du temps sur l’admin, je te conseille cette mini-série aussi indispensable qu'indémodable :
😵 Sortir de la phobie administrative - Mini-série avec Rachel Pierre
Piège N°3 : mal cadrer un projet
Autre difficulté dans l'exercice du freelancing ?
Le sur-investissement, que ce soit en termes de temps ou d'émotions.
Quand tu donnes tout à ton client, que reste-t-il pour toi ?
Ne jamais s'arrêter, c'est un risque pour ta santé à court terme et ta longévité à long terme. Mais c'est aussi un risque de tarir ta créativité : quand te viendront les idées, si tu ne t'arrêtes jamais de travailler ?
Comment cadrer son investissement et éviter le burn-out ?
- Conscientiser les moments de surinvestissement 🧘 - Et non, prester pour son client en regardant Netflix n'est pas une option envisageable.
- Ramener la relation client au chiffre d'affaires 💲 : moins d'émotionnel, plus de business. Après tout, le freelance est avant tou payé pour un résultat.
- Pratiquer la shrinkflation (et rien de 🍆 ou de 🍑 dans cette expression, je te rassure). La shrinkflation, c'est diminuer ce qu'on livre au client, en gardant le même prix : ne garde que la valeur essentielle aux yeux de ton client.
- Intégrer dans le pricing le temps du retour client ⏰ comme par exemple les réunions, le temps de reporting
- Suivre le temps consommé et alerter le client 📢 - Ça pemet de recentrer le client sur les priorités
Piège N°4 : mal cadrer un projet avec un client
Ce qui fait la réussite du projet, c'est pas le résultat final : c'est la capacité à cadrer le projet.
Le témoignage de Nolwenn est éclairant à ce sujet. Son expérience lui a permis de mettre en place de bons réflexes pour cadrer le projet avant de commencer à créer ne serait-ce qu'une première maquette.
Comme tout freelance, tu seras toi aussi appelé·e pour un livrable ou un service. L'erreur courante, c'est de partir bille en tête pour délivrer cette mission, sans avoir pris le temps de cadrer la méthodologie prévue pour y arriver.
Or, plusieurs points sont à vérifier avant de se lancer dans l'action :
- Quel est le niveau de maturité de l'entreprise sur le service/l'expertise 🏆 que tu délivres ? Comment comptes-tu les éduquer sur ton métier ?
- Qui sont les gens avec qui tu vas travailler et leurs enjeux ? (équipe technique, personnalité du dirigeant) et comment peux-tu les impliquer ?
- Quel est le business model de l'entreprise ? Comment ont fait les concurrents ? La stratégie prévue est-elle la bonne ?
A toi de construire une méthodologie de travail qui te permette d'inclure ce temps incompressible de recherche et d'immersion pour réaliser un travail de qualité.
La transparence et la pédagogie dont tu feras preuve seront essentielles pour éduquer ton client et t'apporter un cadre de travail serein.
N’hésite pas à imposer ton point de vue ou ta méthodologie d'ailleurs : c'est toi l'expert·e, c'est toi qui sait ce qui est le mieux pour délivrer les résultats attendus par l'entreprise ! Et tu verras : tes clients seront rassurés par le cadre que tu poses et tu gagneras toi aussi en confiance et en autorité.
Piège N°5 : gommer ses défauts au lieu d'accentuer tes forces
En tant que freelance ou solopreuneur.e tu as tendances à vouloir sortir de ta zone de confort pour atteindre tes objectifs. Mais comme le rappelle Nolwenn , attention à rester aligné avec ce que tu es 🧗. Suivre des méthodes ou des conseils sur LinkedIn, c'est bien. Aller à l'opposé de ce que l'on est, ça peut-être totalement contre-productif 🚳 😱.
Mieux vaut faire les choses à sa façon pour atteindre son objectif. Pour Nolwenn, le démarchage téléphonique auquel on l'avait incitée s'est révélé par exemple une expérience catastrophique. En revanche, la prospection par email s'est révélée probante.
L'important, c'est d'identifier tes qualités et de te concentrer dessus 🎯. Idem pour ta communication : à toi d'identifier les territoires d'expression où tu es le plus à l'aise.
Faire des erreurs : le must pour devenir un·e meilleur·e entrepreneur·e
Et pour finir cet article, je laisse le mot de la fin à Nolwenn, qui nous rappelle que ce qui compte, ce n'est pas d'éviter les erreurs. C'est d'entreprendre ! 🚀🧑🚀
C'est pas grave de faire des erreurs, si on en tire des leçons. Les enfants le comprennent très bien. C'est comme ça qu'ils apprennent à marcher.
Un message voilà, grâce au board tu vas garder ton âme d'enfant. Alors, qu'as-tu pensé de cette mini-série ? Prêt à te lancer ou à accélérer ?
Si tu as besoin d'aide pour construire ton business modèle de freelance et passer à la vitesse supérieure, tu peux participer à l'Accélérateur Solopreneur·e, le programme que j'ai construit pour t'aider à passer un cap dans ton activité d'indépendant·e :
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Et toi, quelles erreurs as-tu commises dans ton parcours ? Quels pièges as-tu déjoués ?
Viens participer à la discussion = #LeBoard sur tes réseaux sociaux - hâte de te lire !
Flavie - Avec l'aide précieuse de Thibaud Viotte.
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