Le Solo Summer, portraits de solopreneur·es d'exception
Tout l'été, je t'emmène à la rencontre de solopreneur·es d'exception au format podcast et vidéo avec Le Board, le média préféré des solopreneur·es.
Et pour agrémenter tes lectures à la plage, je te propose un feuilleton d'articles qui résument leur philosophie et leurs conseils pour t'aider à devenir, toi aussi, un·e solopreneur·e à succès.
🎧 Tu peux écouter notre interview au format podcast :
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Je reçois aujourd’hui Carlos Diaz, l’incarnation même de l’entrepreneur aux multiples facettes. Un solopreneur·e qui m'a énormément inspirée dans mon parcours personnel.
Bienvenue dans ce troisième - et sûrement pas le moins chaud - Solo Show !
Carlos Diaz - L'entrepreneur en chiffres
- 13 ans à San Francisco 🇺🇸
- 3 start-ups créées dans le Nouveau Monde (Diaspora VC, Uncut.network, Silicon Carne)
- 10K écoutes pour son podcast Silicon Carne
- 17.000 abonné·es LinkedIn
Serial entrepreneur ou portfolio entrepreneur ?
Dès le début de l'entretien, Carlos plante le décor. Il revendique autant de personnages différents que de projets.
J’ai horreur du mot serial entrepreneur, ça fait serial killer ! Je préfère portfolio entrepreneur.
Pour éviter de se perdre dans sa multitude d'activités, Carlos s’est créé autant de personnages qu’il a de projets. Il rentre dans la peau de ces personnages en fonction de ces différentes activités.
Si Le Gringo (le personnage qu'il s'est créé en tant qu'host du podcast Silicon Carne) est son personnage le plus visible, il y a aussi le fondateur d'Uncut.network et l’investisseur de Diaspora VC. Tous ces personnages ont été travaillés comme des personnas marketing. Chacun possède son propre nom, son âge et personnalité bien à part.
Mais quelle est l’utilité de tous ces personnages ?
- Cloisonner ses activités : l’investisseur n’est pas le podcasteur qui n'est pas le CEO
- Se protéger : ce qui arrive au gringo de l’hacienda n’impacte pas le fondateur d’Uncut
Ses personnages sont autant de rôles qu’il endosse selon les projets. Ce système lui permet de prendre de la distance avec les événements.
Tout est "on the side", c’est moi qui suis au centre.
Une manière smart de se démultiplier sans pour autant se perdre.
Le business model d'un portfolio solopreneur
Carlos mène de front ses trois activités aussi amazing que différentes (nous sommes à SF 🙂). Il a bien voulu détailler pour le Le Board son organisation et le temps passé à chaque activité :
- Entrepreneur avec sa start-up Uncut.network pour créer des communautés indépendantes fondées sur le web3 : 40 à 50 heures par semaine
- Investisseur avec le fonds d’investissement qu’il a cofondé Diaspora VC : 15 heures par semaine
- Podcasteur avec son podcast avec Silicon Carne : 10 à 12 heures par semaine
Un rythme de travail qu'il assume sans pour autant le revendiquer comme un modèle.
Quel modèle économique pour réussir en tant que multi-entrepreneur ?
Et en bon entrepreneur américain, il enchaîne, avec une transparence rafraîchissante, sur ses chiffres et revenus :
- Uncut lui rapporte 10 K dollars par mois
- Diaspora VC 10 K dollars par mois
- Silicon Carne : lui rapporte de l’argent mais depuis peu. 25 K dollars depuis 10 mois sachant que sa communauté se partage 45% de ce montant via des NFTs.
Des chiffres à mettre en perspective avec le coût de la vie à San Francisco : deux à trois fois plus cher qu'à Paris 😱

Le salaire lui sert à payer les charges courantes (loyer, scolarité des enfants, etc..). Pour Carlos, seule la capitalisation permet de gagner vraiment de l'argent. Il y a trois façons de capitaliser selon Carlos :
- Créer des boites : on gagne alors par lors revente, l'introduction en bourse
- Investir dans les start-ups des autres. Ici la plus-value sera dans le Carrie (20%).
- Prendre des stocks-options : en rejoignant une start up, par exemple.
D'ailleurs, toi aussi en tant que freelance tu as la possibilité de prendre de l'"equity", une part du capital dans les projets que tu accompagnes, au lieu de te faire "juste" payer en Euros.
S'inpirer des meilleurs freelances américains
Mais alors, comment s'en sortent les freelances à San-Francisco ?
Du fait du coût de la vie, leur taux horaire est relativement élevé (100 dollars l'heure).
L’univers des freelances là-bas est ultra concurrentiel.
Pour survivre, ils doivent développer une expertise non seulement unique, mais aussi avant-gardiste - et un univers de différenciation autour de leur offre.
Ils sont pour la plupart tous "hyperfreelances" ou "solopreneurs" dans l'âme.
Si toi aussi, tu as envie de développer un business modèle de solopreneur rentable, scalable et durable, rejoins mon programme, l'Accélérateur Solopreneur·e :
Les points de bascule dans sa vie d’entrepreneur
Carlos n’a pas un, mais plusieurs points de bascule qui s’échelonnent au fur et à mesure de son parcours :
- Son départ dans la Silicon Valley. Il est passé d’original en France à banal aux USA 🙀
- Quand il a compris la nécessité absolue de créer de l'equity et pas du salaire (le travail doit permettre de créer du capital) 🏗️
- Le Covid a été le troisième point de bascule : le remote, le fait d’avoir plus du temps lui a permis de comprendre qu’il avait du temps 🕝 pour créer une nouvelle activité (Diaspora VC).
Le covid m’a montré que c'était possible à condition de s'organiser différemment.
Au final le temps, c’est d’abord de l’organisation.
Comment s'organiser pour créer et gérer plusieurs entreprises ?
Je suis quelqu’un à la fois très organisé et très chaotique.
D’emblée, Carlos s'affirme avec transparence. Il avoue combler sa désorganisation naturelle par un surplus de travail.
Pour toutes ses casquettes (Uncut, Diaspora VC, Silicon Carne), il a des routines calées dans sa semaine. Mais cela ne représente que 20% de son temps. Les 80% du temps restant, il le qualifie d'opportuniste.
Comme sur Silicon Carne, où il avoue que lorsqu’un sujet vient le heurter, il peut caler quatre heures de son temps pour l’explorer, parce que comme il dit :
Quand tu as l’inspiration, il ne faut pas la lâcher !
Sur la partie investisseur son expérience lui permet d'avoir une organisation plus prévisible, un deal flow naturel, et de gagner en acuité pour traiter plus vite les dossiers.
Il reçoit un dossier et en 10 minutes il sait dire si ça l’intéresse. Il envoie alors une invitation ouverte depuis son calendrier.
En conséquence, il peut découvrir quatre réunions dans la journée en se levant.
Au final, une organisation qui lui ressemble : pleine de sérendipité.
Comprendre les signaux faibles pour devenir un meilleur entrepreneur
Quand je lui demande de dégommer un mythe de l'entrepreunariat, Carlos préfère proposer sa vision du monde du travail.
Nous rentrons dans une nouvelle ère où tout le monde peu créer quelque chose à côté de son emploi.
Il faut en finir avec l’allégeance au CDI.
D’ailleurs, il rappelle bien que déjà beaucoup de gens ont des activités en dehors de leur job. L’associatif en est un bon exemple.
Dans ce nouveau monde, Il cite trois nutriments indispensable au bonheur :
- Gagner de l’argent pour payer les factures et assumer ses responsabilités
- Le nutriment social composé de son environnement et ses proches
- Le nutriment intellectuel avoir un quotidien intéressant
Finalement, l’important est de trouver son mix avec ses trois nutriments.
Ne pas redouter la solitude de l'entrepreneur
Je suis très entouré de gens avec Diaspora , Uncut ou la communauté de Silicon Carne.
Cet entourage ne doit pas dissimuler la réalité quotidienne de Carlos. Il travaille souvent seul et passe de nombreuses heures la nuit face à son écran.
Je travaille la nuit : c'est le temps des rêves, le rêve éveillé.
La nuit est le temps des fables aussi. Carlos nous incite fortement même à relire le loup 🐺 et le chien 🐶 de la Fontaine à ce sujet. Le texte où il voit dans le loup la figure même de l’entrepreneur.e.

L'entrepreneur anticipe les tendances du marché
Impossible de ne pas évoquer le Web3 quand on invite Carlos Diaz.
Pour Carlos, le Web3 est le signal faible d’aujourd’hui et l'Eldorado de demain.
Pour lui, nous sommes clairement arrivés au bout d’un système. Le modèle des plates-formes Web2 fondées sur la publicité tire à sa fin.
Aujourd’hui, on a une technologie avec la blockchain qui n’est pas faite pour nous rendre plus riche mais pour nous rendre plus libre.
Avec Uncut.network, Carlos veut créer un réseau social basé sur ce que tu possèdes dans ton wallet. Ce n’est pas la plate-forme qui détermine ce que tu devrais voir.
Avec le Web3, nous allons maîtriser l'algorithme. C’est la fin du modèle centralisé. La connexion entre les gens sera déterminée par les NFTs que l’on possède dans son Wallet.
Et Carlos de conclure notre échange par cette parole (sûrement) prothétique 😇
Je vois la reprise du contrôle de l'algorithme , la fin de la pensée structurée et du modèle centralisé...
D'ailleurs, si tu as envie de tester et de collecter ton premier NFT, viens voir les NFT que j'ai créés pour Le Board sur mon espace Uncut :
Pour aller plus loin
Envie de devenir toi aussi un·e solopreneur·e à succès ?
Je ne sais pas à quel "stade" tu en es, mais ce qui est sûr c'est que tu trouveras ton bonheur dans Le Board.
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A la prochaine
🤞
Flavie
Août 2023