Le Solo Summer, portraits de solopreneur·es d'exception
Tout l'été, je t'emmène à la rencontre de solopreneur·es d'exception au format podcast et vidéo avec Le Board, le média préféré des solopreneur·es.
Et pour agrémenter tes lectures à la plage, je te propose un feuilleton d'articles qui résument leur philosophie et leurs conseils pour t'aider à devenir, toi aussi, un·e solopreneur·e à succès.
Pour clôturer ce cycle hors-série, j'ai décidé de finir l'été par un défi, moi qui aime vous en donner toute l'année avec Le Board.
Un épisode hors-série, dans lequel je te raconte tout mon parcours de solopreneure sans filtre, pour fêter les 3 ans du Board !
🎧 Tu peux écouter notre interview au format podcast :
L’intervieweuse interviewée
Pour ce dernier épisode de l’été, ce n’est plus moi qui tiens le micro, mais… Laurent Brouat. Laurent qui ? Mais si ! Vous connaissez sûrement le créateur de " Il était une fois l’entrepreneur " et le fondateur d’Inspire Media.

Il y a une bonne raison à cela.
J’avais envie de vous offrir un épisode exceptionnel du Board pour vous remercier, vous les soloreneur·es qui me suivez. Vous qui m’écoutez depuis trois ans.
Rendez-vous-en compte, trois ans de podcasts et plus de 400 épisodes ! 🥳
Cette aventure existe grâce à vous ! Pour vous remercier, je voulais vous en partager les coulisses, mes essais, mes erreurs, mes réussites.
Alors j’ai demandé à Laurent de venir m’interviewer. C’était, je crois, le bon moment de vous raconter ce que je vis depuis trois ans et ma passion pour le solopreneuriat ❤️.
D'ailleurs : un grand merci pour l'accueil que vous avez réservé à cet épisode !

Je laisse maintenant la parole à Laurent. Il va vous parler de moi mieux que je n'aurais osé le faire moi-même ! 😊
Flavie se déchiffre
- Plus de 400 épisodes du podcast Le Board
- Plus de 300 K écoutes sur son podcast
- 100 K de CA sa première année de solopreneuse
- Plus 19 K abonné. e. s sur LinkedIn
Pour ces chiffres comme pour le reste, il y a un début à tout.
L’enfance de l’art
J’ai passé deux jours à écouter des podcasts de Flavie et à lire des posts sur les réseaux sociaux pour préparer cet interview. Une fois devant elle, dans sa maison de Nantes, sous la véranda, il me reste un seul chiffre : 52 !
Mais comment fait-elle pour produire 52 épisodes du Board par an ?
La réponse de Flavie est désarmante de naturel :
52 semaines, ce n’est pas énorme en fait pour présenter 52 sujets, 52 personnes que j’aime, à d’autres solopreneur. e. s
À l'entendre on croirait que c’est l’enfance de l’art.
D’ailleurs, même si elle s’en défend, l’art et la créativité font partie d’elle depuis le début. C’est sans grand étonnement qu’on apprend que son père peignait tous les soirs après le travail et que sa mère enseignait le français et écrivait. Une créativité alliée à une grande générosité : Flavie aime partager.
Oser s'affirmer, le point d'inflexion de sa carrière
À partir de ce moment où je me suis autorisée à assumer mon propre point de vue, j’ai créé mon propre podcast.
Nous sommes en plein confinement et Flavie est en train de basculer. La carriériste et bonne élève affichée à ce moment-là cumule encore les rôles de membre de Comité de Direction et de directrice commerciale en grand groupe.
Pour Flavie la féministe, il est clair qu’il faut oser s'affirmer. Hors de question pour elle de rester à la place qu’on lui assigne. En entreprise ou ailleurs. Force est de constater qu'à l’époque peu de femmes sont "hosts" de podcasts, encore moins dans la tech ou le business.
C'est à ce moment là qu'elle ose commencer à créer son média sur les réseaux sociaux, pour partager sa vision de l'entreprise.
Partir un jour, sans retour
Flavie sans le savoir est alors train de préparer son départ. Elle crée des posts de management sur Instagram, publie son premier podcast, commence à avoir des envies d'ailleurs et à prévoir de déménager à Nantes.
Le covid arrive, il faut tout réinventer. Flavie qui adore l’incertitude est comme un poisson dans l’eau. Un nouveau monde s’ouvre à elle. Mais quand la crise s’arrête et qu’on lui annonce qu’il faut revenir en arrière, il est trop tard.
Quand il a fallu revenir au "back to basics" […] comme il y a cinq ans, j’étais désespérée.
Sa décision est prise, elle va quitter le salariat, prête à démarrer une nouvelle vie. Mais avant, elle prépare le terrain.
Start-up ou freelance ? Son cœur balance.
Le Covid ralentit son activité, mais pas ses idées. Flavie sait qu’elle a besoin de déployer sa curiosité dans un nouvel environnement, alors pourquoi ne pas monter une start-up ?
Son idée ? Externaliser les commerciaux, créer une plate-forme qui leurs permettent de travailler pour plusieurs sociétés. Un goût marqué déjà pour le freelancing et les collectifs.
Toujours dans l’action Flavie se lance aussitôt. Elle postule chez Willa, un incubateur dédié aux femmes entrepreneuses. Acceptée, elle se retrouve à passer toutes les étapes de la start-uppeuse : no code, automation, MVP (minimum viable product), etc..
Naturellement elle décide de tester elle-même son MVP. La voilà en train de postuler à des boîtes en tant que commercial freelance.
Complètement par hasard je découvre le freelancing et je me dis "wow... mais c’est cool !"
Flavie découvre la liberté offerte par le freelancing. Et puis, en y réfléchissant bien la start-up va lui demander de recruter, former, manager de nouveau. Elle n’a plus vraiment envie de repasser par ces étapes de gestion d'entreprise "classique" qu'elle exerce déjà depuis 13 ans...
C’est décidé, elle sera freelance et - elle ne le sait pas encore- solopreneure !
Je me suis dit : fais ton truc, fais freelance, fais du Web3, fais du podcast... et si jamais rien ne se passe comme prévu, tu pourras toujours revenir à ton idée d’agence ou de collectif - ou au salariat.
À bien y réfléchir, elle en a déjà expérimenté certains aspects dans ses postes de directions. Que ce soit à La Poste où elle manage 250 personnes sans pouvoir faire de notes de frais ou chez Sixt où elle travaille sans assistant·e, elle a souvent dû trouver des solutions seule, faire preuve de débrouille. Flavie est une "doer" qui a toujours mis les mains dans le cambouis. On est loin de l’image idéalisée du membre du Comex. Elle a le profil pour entreprendre en solo !
Le business modèle de Flavie décortiqué
Flavie ne devient pas pour autant une aficionado du freelancing : elle est lucide sur les limites potentielles du modèle.
Elle tempère, expliquant qu’il y a un temps pour tout, pour le freelancing comme pour le salariat.
D’ailleurs, elle est la première à revendiquer son passage en entreprise comme un élément fondateur de son parcours. Notamment quand il s’agit de la formation ou du coaching qu’elle y a reçu, des compétences qu’elle valorise dans ses activités de freelance depuis le début et qui l'aideront à se transformer en solopreneure.
Pour ce faire une idée plus précise de son modèle économique, on peut distinguer quatre piliers, qui évoluent au fil du temps :
- Son expertise, d'abord en tant que Directrice Commerciale externalisée - mais qu'elle ose pivoter et questionner au fur et à mesure de son parcours
- Son média, Le Board
- Ses produits, dérivés de ses expertises ou média
- Sa communauté, avec le collectif de freelance Web3 Fleet
Les 4 piliers sont d'ailleurs devenus sa marque de fabrique, un business modèle qu'elle décortique et sur lequel elle forme les freelances qui veulent devenir solopreneur·es :
On refait le match
Si pour sa première année en solo, elle a fait 100 000 euros de chiffre d'affaires en acceptant des missions. Un bon bilan pour une première année, qu'elle n'hésite pas néanmoins à challenger. Elle se dit que rétrospectivement, elle aurait pu faire autrement.
Pour elle, son temps facturable, à travailler pour des missions clients, représente autant de temps qu’elle n’a pas passé à développer Le Board, à chercher des sponsors ou à créer des produits...
À ce stade de notre échange avec Flavie, je dois bien avouer que j’ai du mal à faire le lien entre ses différentes activités. Ça tombe bien par ce que c’est ce moment-là qu’elle choisit pour éclairer ma lanterne.
Le freelancing au coeur du futur du travail
Je me suis rendu compte il n’y a pas longtemps que Le Board et Fleet étaient les deux revers d’une même pièce : le freelancing.
Je demande à Flavie le lien qu'elle fait entre le Web3 et Le Board, car pour moi - comme pour nombre de ses admirateurs- ça ne coule pas de source.
A la faveur des questions qu'on lui pose, Flavie se pose la question du sens qu’elle donne à cette aventure. Jusqu’à ce qu’elle se rende compte que ce qu’elle fait avec Fleet ce n’est pas que du Web3. Les 850 freelances du collectif Fleet travaillent différemment.
En quelque sorte, ils préfigurent le futur du travail. Un futur fait de freelancing, format de travail qui a déjà séduit 39% des actifs aux Etat-Unis - et qu'on estime progresser à 50% d'ici 10 ans.
Evangéliser les entreprises sur ce futur de l'emploi, cela rejoint le travail d’exploration et d’évangélisation qu’elle fait avec Le Board, pour expliquer aux talents cette nouvelle façon d'entreprendre et de dynamiser sa carrière qu'est le solopreneuriat.
Flavie comprend alors qu'elle peut aider les deux parties concernées par le freelancing : expliquer aux freelances comment mieux travailler en entreprise et aux entreprises comment mieux intégrer les freelances à leur organisation.
Son nouveau "claim" est tout trouvé :

Un business modèle élaboré et diversifié
Mais comme j’aime bien aller au fond des choses, j’ai demandé à Flavie ce que lui rapporte Fleet, au delà de l'intérêt intellectuel qu'elle y trouve.
Elle qui aime lever le voile sur les business modèles des indépendants s'y prête volontiers.
Elle y voit un intérêt sur le long terme pour être rémunérée en tant que co-foundatrice ou sous la forme d’une DAO (organisation autonome décentralisée). Sur le court terme, elle s’est déjà rémunérée comme apporteuse d’affaires (10 % par affaire) ou avec le sponsoring du podcast qu’elle produit pour Fleet.
La force de Flavie, c'est de ne pas se contenter de faire rentrer du chiffre en tant que freelance "sans réfléchir". C'est d'anticiper l'avenir et de développer un business modèle viable sur la durée.

Workaholic anonyme ?
Je connais Flavie depuis longtemps et si vous m’avez lu jusqu’ici, vous avez compris son attachement au travail. Pourtant, lorsque je suis mis à creuser du côté de sa vie perso, je me suis aperçue qu’on était bien loin de l’aliénation.
D’abord, il y a Romain, son compagnon. Ses pieds sur terre comme elle l’appelle. Le couple a trouvé un équilibre entre entrepreneuriat et salariat. Et un rythme hebdomadaire qui laisse l’espace nécessaire à chacun pour travailler et s’occuper des enfants.
Flavie évoque des semaines apaisées, où le travail est toujours là, sans pour autant être omniprésent. Pause déjeuner, marches ou séances de sport émaillent ses journées de travail pour équilibrer son intensité de travail. Elle travaille encore le week-end, mais moins qu’à ses débuts, parfaitement consciente de l’importance des plages de repos, surtout quand on entreprend en solo.
Surfer sur la vague
J’ai le sentiment d'être moi-même dans tout ce que je fais.
On sent bien cet équilibre, que ce soit dans sa vie pro sa vie perso ou sur une planche de surf. Flavie a su se détacher de son image de bonne élève en faisant des choix. Si elle évoque son divorce avant de rencontrer Romain, où sa difficulté à lâcher prise sur son image, elle le fait toujours par touche impressionniste.
Derrière son discours discret on entend toujours l'envie de grandir, de s'émanciper et de se transformer.
Vivre le présent pour envisager l'avenir
Je suis contente de ma nouvelle vie, j’aime bien la direction qu’elle prend.
Flavie lance spontanément cette phrase quand j’évoque l’avenir et elle enchaîne sur les trois bonnes raisons de vivre à Nantes ! (c’est cadeau 🎁) :
- Plein de freelances, de solopreneur. e. s pour se faire de nouveaux amis, plein de start-up avec qui travailler
- Plein de trucs sympa à faire en famille ou avec les enfants
- Plein de trucs arty et fun, comme des fest-noz techno 😂
À l’avenir, Flavie insiste, elle veut mettre plus de cool et plus de surf dans sa vie 🏄
Et puis côté business, elle a identifié des activités scalables à développer, qui lui offrent des perspectives d'avenir :
Investir maintenant dans des trucs qui me rapporteront plus tard - et plus largement que mon temps.
Et ces "trucs" , elle les construit déjà
- Le Board et ses 400 épisodes
- Le collectif Fleet et ses 850 freelances
- Ses formations et produits digitaux, qu’elle met en place progressivement
Les épiphanies de Flavie
Ma vision pour le Board ? C’est un incubateur de solopreneur·es !
C’est la dernière révélation de Flavie, son épiphanie : la start-up, c'est dépassé !
L’avenir est aux solopreneur. e. s. Une façon d'entreprendre plus accessible, plus rémunératrice, plus alignée avec l'envie d'équilibre et de liberté des individus.

Mais comment devient-on solopreneur·e ?
Flavie veut offrir à tous les solopreneurs en herbe des outils et méthodes pour grandir et développer leur solo-business.
Car on n'apprend pas ça à l'école !
Elle veut pour cela s'appuyer sur sa communauté, les 400 personnes de son Discord, pour apporter plus de soutien aux indépendants qui veulent devenir solopreneurs.
Et leur construire un bon ecosystème de formation, digne de l'accompagnement des meilleurs incubateurs.
Une chose est sûre, Flavie va rester concentrée sur ce marché : les solopreneur·e·s, elle les kiffe !
Sans doute parce que c’est ce qu'elle est, au plus profond d’elle-même.
Merci Flavie de m’avoir donné l’occasion de t’interviewer, je te redonne la parole.
Garde-là et continue ne nous partager ton savoir et ton expertise dans Le Board ou ailleurs 🙏
Laurent Brouat
Août 2023
Pour aller plus loin
Envie de devenir toi aussi un·e solopreneur·e à succès ?
Je ne sais pas à quel "stade" tu en es, mais ce qui est sûr c'est que tu trouveras ton bonheur dans Le Board.
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A la prochaine
🤞
Flavie
Août 2023