Le solo summer, portraits de solopreneur·es d'exeption
Tout l'été, je t'emmène à la rencontre de solopreneur·es d'exception au format podcast et vidéo.
Et pour agrémenter tes lectures à la plage, je te propose un feuilleton d'articles qui résument leur philosophie et leurs conseils pour t'aider à devenir, toi aussi, un·e solopreneur·e à succès.
🎧 Si tu veux écouter notre épisode en podcast, par ici :
Et si tu es plutôt 📺, tu peux regarder notre interview en vidéo :
De globe trotter à conférencier pour les entreprises du CAC40
Samuel Durand a coutume de demander aux personnes qu’il rencontre :
Quel est votre meilleur souvenir au travail ?
Pour ma part, je dois avouer que ce Solo Show avec lui en fait désormais partie.
Car avec cette interview, j'ai décodé une nouvelle façon d'être solopreneur·e.
Et rien de moins surprenant pour un pionnier du sujet futur du travail que d'oser inventer de nouvelles façons d'entreprendre en solo.
En plus de son business modèle original, Samuel a déjà un bilan exceptionnel.
À moins de 30 ans, il a déjà à son actif une learning expedition, trois documentaires et des dizaines de conférences en entreprise !
🤯
Samuel Durand en chiffres
- 1 documentaire par an depuis trois ans
- 60 % de chiffres d’affaires généré par son média (ses documentaires)
- 25 K de prestataires/freelances pour l’accompagner (hors production de son documentaire)
- 4.000 abonné·e·s à sa newsletter Billet du futur
Le média comme accélérateur de business
Comme tous les solopreneur. e. s que je reçois, Samuel à développé son propre business model et c’est ce qui fait son succès.
Un business model concentré principalement sur la brique média, sur laquelle il s'est appuyé pour construire sa légitimité et le reste de ses produits et prestations.
Ses documentaires sur le future of work lui offrent l’essentiel de sa visibilité. Une visibilité qu’il monétise avec des conférences en entreprise.
Si tu me découvres avec cet article, je te remets ici la méthodologie que j'utilise pour décortiquer les business modèles des solopreneur·es, la méthode des 4 piliers :
Et si tu souhaites toi aussi muscler ton jeu de solopreneur·e, je peux t'aider à développer ces 4 piliers grâce à mon programme, l'Accélérateur Solopreneur·e :
La partie média lui prend 90 % de son temps, mais c’est la partie expertise qui lui ramène de l’argent (rapporté au temps passé).
En effet, pour la réalisation d'un documentaire, 80 % du budget en moyenne part en charges.
Le business modèle de l'aventurier
La spécificité du business modèle de Samuel est qu'il ne repose pas sur les rentrées d'argent régulières, par exemple des prestations de services mensuelles.
Samuel se lance dans des projets d'ampleur -la réalisation de documentaires- qui sont à la fois coûteux en temps et en argent.
Ce n'est qu'à la fin du cycle qu'il récupère et amplifie ses gains.
Pour Le Board, il nous détaille sa méthologie :
Un process en 3 étapes :
- Etape 1 : écrire le sujet. Samuel mobilise ses compétences d’auteur
- Etape 2 : lever des fonds pour réunir le budget nécessaire. Samuel prend alors sa casquette de producteur
- Etape 3 : tourner le documentaire. Samuel endosse alors le rôle de réalisateur / journaliste.
Quel budget prévoir ?
Samuel partage avec nous les sommes qu'il a du réunir pour se lancer dans ces projets :
- 1er documentaire 89.000€
- 2d documentaire 150.000€
- 3e documentaire 160.000€
- Pour le prochain documentaire : 200.000€
Après la réalisation, la commercialisation
Une fois son documentaire réalisé, il le distribue sur 3 canaux différents :
- Il le diffuse en ligne sur une plateforme payante : moins de 1 % de son CA
- Il le diffuse en entreprise, avec une conférence payante : c’est ici qu’il réalise la plus grosse part de son CA
- Il le diffuse dans les écoles sous forme d'une licence annuelle : 20 à 25.000€ de CA
Samuel utilise aussi le documentaire pour créer un tunnel de vente automatisé : une fois le documentaire sorti, le teaser tourne sur les internets et l’entreprise intéressée par le sujet finit forcément par tomber dessus.
Elle peut alors contacter Samuel via son site pour le faire intervenir.
Un système performant car Samuel ne traite que ⅓ de ses demandes entrantes.
Un business construit comme un cercle vertueux, où chaque activité profite à l’autre.
Mais comment Samuel en est-il arrivé là ?
Les voyages forment le business
À la sortie de son école de commerce, Samuel décide de partir en learning expedition.
Son sujet ? interroger les freelances de 13 pays pour comprendre ce nouveau phénomène qui ne cesse de croître.
Ce voyage est un véritable apprentissage pour lui :
- Il lève des fonds auprès de sponsors pour financer son tour du monde
- Il interroge plus de 100 freelances dans 13 villes du monde
- il rédige un rapport -encore disponible sur son site internet- qui contribue à sa crédibilité
Quand j’ai démarré, je n’étais pas à zéro en terme de crédibilité
Ce rapport lui permet de se faire connaître auprès d’entreprise. Le modèle business Samuel est lancé !
Comment construire son offre en tant que solopreneur ?
La force de Samuel est d’avoir clairement identifié les enjeux et les besoins de ses clients.
Grâce à ses interviews, il s'aperçoit que les entreprises qu’ils ciblent ont deux enjeux :
- L’animation de leur communauté interne
- Un besoin de transformation en interne
Ses documentaires se révèlent être l’outil idéal pour servir les besoins de ses clients. Ils agissent comme des outils d’inspiration pour créer des conversations au sein des entreprises.
Samuel comprend alors qu'il ne doit pas s'arrêter aux documentaires et peut proposer aux entreprises une offre plus étoffée : un an de contenu écrit, mais aussi audio avec des podcasts et des vidéos.
Avec, à la fin, le documentaire autour duquel s’organisent des temps d’échanges avec les collaborateurs.
Ce qui a vraiment de la valeur, c’est la transformation interne, les moments qu’on partage ensemble.
Et bien sûr Samuel se nourrit de ses échanges clients pour ses documentaires, la boucle est bouclée.
Gérer son temps quand on est solopreneur multi-casquettes
Mais comment s’organise-t-il ?
Comment jongle-t-il entre ces différentes activités ?
Plutôt qu'une organisation sous forme de to-do list ou de "time tracking", Samuel utilise la saisonnalité de son business comme une force :
Je n’ai au aucun outil pour traquer ma to-do. Je sais à quel moment je dois prioriser quelle tâche.
En effet, 80 % des séminaires d’entreprise se déroule en mai et juin.
Samuel va donc utiliser les autres mois plus creux pour caser les tournages.
Les mois de septembre à décembre sont ainsi consacrés aux phases de production de son documentaire.
Pour les tournages, Samuel va s’organiser 4 mois en avance. Il doit caler des speakers déjà très occupés, déplacer une équipe technique. Bref, un projet qui ne souffre pas l’improvisation.
Voilà quatre habitudes qui accompagnent Samuel au quotidien dans la gestion de son temps et de ses priorités :
- Être carré sur ses emails : pas de mail qui traîne plus de deux jours dans sa boîte de réception.
- Prioriser ses tâches en fonction du temps dont il dispose : 5 mn, 15 mn, ou 30 mn.
- Être toujours dans l’anticipation, jamais dans l’urgence. Il ne fait rien du jour pour la veille. Tout est anticipé.
- Adapter sa charge et son rythme de travail à son activité. Ces semaines ont une amplitude de 20 à ... 80 heures.
Et surtout : profiter de son mode de vie de solopreneur !
Prendre le temps de jouer au tennis tous les jours quand il est à Lyon.
Enfin, plutôt que de multiples outils qui peuvent parfois être plus chronophages qu'autre chose, Samuel la joue simple : il ne sépare jamais d’une feuille A4 où il note les grandes étapes du projet en cours.
Comme ça, s’il est perdu, un simple coup d’œil lui permet de se remettre dans le bain et d’attaquer une nouvelle tâche.
Comment scaler son business d'indépendant ?
Quand on lui parle de scalabilité, Samuel est transparent.
C’est un point qu’il souhaite travailler.
Il a bien été tenté par la formation, mais en travaillant dessus il s’est vite aperçu qu’il s’ennuyait.
Sa révélation a été l’événementiel et la soirée Wip Expedition Night qu’il a organisée en mars 2023 au grand Rex avec une communauté de RH.
Un événement qu’il souhaite renouveler.
Idem, il souhaite développer son package à destination des écoles. Un produit d’autant plus intéressant qu’il le vend sous la format d’une licence annuelle. Transparent sur ses objectifs, il annonce vouloir passer de 20 à 100 écoles.
Il y a mille angles de business à développer : ce qui me manque, c’est le temps.
L'avantage de vouloir développer plus de produits scalables ?
Pouvoir se faire aider par des partenaires et d'autres solopreneur·e·s :
Le "support-system" de Samuel :
- Un Directeur Artistique/graphiste : DA de Wip (affiche, réseaux sociaux...)
- Un Expert comptable : elle gère même ses impôt et l’Ursaaf
- Un bras droit qui l’accompagne sur son business (en fonction de la saisonnalité et de projets)
- Un monteur pour les podcasts
- Un monteur pour les réseaux sociaux
- Des freelances pour la relecture, etc…
Hacker n’est pas kiffer
Quand on lui parle d’automatisation, Samuel lève un sourcil.
Tout automatiser pour en faire le moins possible n’a pas de sens selon lui.
Si on bosse, c’est qu’on aime autant le process que le résultat final.
Il faut apprécier ce qu’on fait. Samuel aime produire son documentaire, il ne cherche pas à réduire son temps de travail. Il cherche à kiffer.
Et s’il devait afficher un slogan de solopreneur.e sur tee-shirt ce serait :
On est là pour s’amuser, ne nous prenons pas trop au sérieux.
Une posture d'artisan que j'adore aussi dans le solopreneuriat : pouvoir faire ce que l'on aime, quand on le souhaite. Avoir un business à notre image et aligné avec notre vie de rêve.
Alors, qu'est-ce que tu as pensé de cette interview ?
Que t'inspirent le parcours et le business modèle de Samuel ?
Pour aller plus loin
Envie de devenir toi aussi un·e solopreneur·e à succès ?
Je ne sais pas à quel "stade" tu en es, mais ce qui est sûr c'est que tu trouveras ton bonheur dans Le Board.
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A la prochaine 🤞
Flavie
Août 2023
